- Temps de lecture : 4 minutes
- Date de publication : 24 mai 2022
- Date de mise à jour : 13 septembre 2023
Mauvaise nouvelle pour vos finances, le prix du mazout est à son plus haut niveau depuis le début de l’année ! Cette tendance va-t-elle se prolonger ? Quelles sont les prédictions pour le reste de l’année ?
Quel sera le prix du mazout dans les prochains jours ?
Ce mercredi 13 septembre 2023, le prix maximum du mazout standard (gasoil de chauffage 50S) s'élève à 1161,6 euros pour 1000 litres, ce qui représente une hausse de 15 euros par rapport au jour précédent et de plus de 116 euros depuis le début du mois. C’est aussi son plus haut niveau depuis début décembre 2022 !
Le prix officiel du mazout en Belgique était pourtant bien reparti à la baisse, frôlant les 0,80 euros le litre (pour une quantité de 1000 litres de mazout standard) au mois de mai. Mais depuis lors le prix du mazout a grimpé de plus de 45%.
Les prix maximums en Belgique sont dictés par le SPF Économie qui publie chaque jour les prix officiels du mazout. Ce prix officiel dépend lui-même de l’évolution du cours du pétrole sur les marchés internationaux, notamment. Alors comment expliquer cette hausse du prix du mazout qui se rapproche des 1,20 euros le litre ? Se dirige-t-on vers une nouvelle crise qui mettra à mal le budget des familles qui se chauffent au mazout cet hiver ? Faut-il commander maintenant pour éviter de nouvelles hausses ou vaut-il mieux attendre des jours meilleurs ?
Au moment d’écrire ces lignes, le prix du baril dépasse les 92 dollars et continue son ascension. Il atteint son plus haut niveau depuis novembre 2022. Cette augmentation du prix du baril est principalement causée par les facteurs suivants :
Le prix du pétrole est tiré vers le haut par plusieurs indicateurs démontrant une offre insuffisante sur le marché à court et moyen terme.
L’Agence Internationale de l’énergie (AIE) a publié son rapport mensuel ce mercredi 13 septembre 2023. Elle prévoit une potentielle pénurie de pétrole pour la fin de l’année.
La semaine dernière, L’Arabie Saoudite et la Russie, deux des plus importants producteurs de pétrole au monde, ont confirmé la prolongation de leur politique de baisse de production et d’exportation de pétrole jusqu’à la fin de l’année.
L’ Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP+) a également publié son rapport mensuel cette semaine. Elle affirme qu’au quatrième trimestre, la demande dépassera l’offre de 3,3 millions de barils par jour. Un épuisement des réserves actuelles de cette intensité représente le plus grand déficit de l’offre mondiale depuis 16 ans.
Ces différentes annonces ont secoué le marché et fait flamber les cours jusqu’à leur plus haut niveau depuis novembre.
Sur base de ces indicateurs et en l’absence d’éléments nouveaux, la tendance du cours du pétrole pour les prochains jours devrait tendre à la hausse. Le prix du mazout en Belgique suivant la tendance du prix du baril, il devrait également augmenter dans les jours à venir. Toutefois, le cours de l’or noir reste marqué par de fortes variations de prix, la tendance peut donc très rapidement s’inverser à la lumière de nouveaux éléments venant perturber le marché.
D’autres éléments peuvent encore inverser la situation
La croissance économique mondiale reste fragile et l’évolution de la demande est au ralentit. Elle se maintient en dessous des prévisions des économistes.
Le prix du pétrole est également influencé par celui du gaz naturel. En effet, les industries s’orientent vers les énergies les moins coûteuses. Une flambée des prix du gaz crée un glissement d’une partie de la demande vers le pétrole. Or actuellement la situation du côté du gaz naturel reste favorable à une baisse des prix du pétrole. En effet, les réserves européennes de gaz naturel sont conséquentes, les prix sont relativement bas et aucune crainte pour l’approvisionnement n’est à prévoir.
Si les températures de la prochaine saison de chauffage restent clémentes, le prix des énergies baissera certainement.
Quelles sont les prévisions d’évolution du prix du mazout en 2023 ?
La tendance du prix du mazout en 2023
L’année 2023 a été marquée par les événements suivants :
Janvier
La tendance du prix du mazout était haussière : Après quelques jours d'hésitation, les cours sont finalement repartis à la hausse. En janvier, la Chine a mis fin à sa politique zéro Covid, ce qui a eu un impact significatif sur le marché du pétrole. Étant le 12e consommateur mondial de pétrole, cette annonce indiquait que la reprise économique, ainsi que la consommation de brut, allaient s'accélérer. De plus, la valeur du dollar a commencé à baisser, ce qui a stimulé les commandes de pétrole pour les pays utilisant d'autres devises. En effet, un dollar moins cher se traduit par un pétrole moins cher. Enfin, la Russie a réagi au plafonnement des prix du pétrole russe décidé par les pays membres du G7. Le Kremlin a décidé d'interdire les exportations de brut à partir du 1er février envers les pays qui ont imposé ce plafonnement tarifaire.
Février
Le pétrole baisse et puis rebondit : Le prix officiel du mazout a connu une baisse significative, passant de 1000,4 € à 893 € pour 1000 litres de mazout standard. Sur le plan international, cette tendance baissière a été soutenue par deux facteurs majeurs. Premièrement, la décision d'augmenter les stocks commerciaux de brut aux États-Unis. Deuxièmement, les États-Unis ont choisi de vendre une partie de leur réserve stratégique de pétrole. Malheureusement, cette baisse de prix a été de courte durée. Le cours de l'or noir a rapidement rebondi. D'une part, suite aux tremblements de terre en Turquie et en Syrie. D'autre part, l'Union européenne a mis en application son embargo sur le pétrole brut russe importé par voie maritime, ce qui a également contribué à la hausse des prix du pétrole.
Mars
Malgré quelques remous, le prix du mazout baisse : La première semaine a connu une hausse des prix, soutenue par l'interdiction d'importer du brut russe et les espoirs des investisseurs pétroliers quant à une reprise de la demande chinoise. Cependant, la deuxième semaine a été marquée par des craintes de récessions en Europe et aux États-Unis, ainsi que par les résultats mitigés de la reprise économique en Chine, ce qui a entraîné une baisse des cours. Le prix du pétrole a frôlé les 70 $ le baril après l'annonce d'une possible crise bancaire avec la déclaration de faillite de la Silicon Valley Bank et le rachat du Crédit Suisse par sa rivale UBS. En conséquence, le prix du baril a atteint son niveau le plus bas depuis décembre 2021. Cependant, la tendance s'est inversée en fin de mois suite à l'annonce de la Russie de réduire volontairement sa production de 500 000 barils par jour jusqu'à la fin juin.
Avril
L'OPEP+ décide de réduire sa production: Le 3 avril dernier, le prix du baril a connu une envolée suite à la décision prise par plusieurs pays membres de l'OPEP+ de réduire leur niveau de production jusqu'à la fin de l'année. Cette décision a eu un impact significatif sur les cours du pétrole. La Russie a également changé de position et a décidé de prolonger sa réduction de production de 500 000 barils par jour, non plus jusqu'à la fin de juin, mais jusqu'à la fin de l'année. Cependant, la pression sur les cours s'est rapidement dissipée. Les inquiétudes concernant la reprise de la demande mondiale ont repris le dessus. En fin de mois, le prix du baril a retrouvé son niveau atteint avant l'annonce de l'OPEP+.
Mai
Le pétrole volatil, le mazout en hausse : le mois de mai a commencé avec une bonne nouvelle. Durant la première semaine, le prix officiel du mazout perdait 33 euros sur 1000 litres. Cependant, depuis lors, il est en augmentation constante, passant de 763 euros à 835 euros le 26 mai. Cette hausse est influencée par plusieurs facteurs sur la scène internationale. Tout d'abord, la publication en début de mois de résultats exceptionnels en matière de création d'emplois aux États-Unis a eu un impact significatif. La solidité de la demande aux États-Unis a également contribué à cette tendance haussière. En outre, l'affaiblissement du dollar a stimulé les commandes provenant de pays utilisant d'autres devises.
Juin
Le prix du mazout bondit à 2 reprises mais ne décolle pas : au cours de la première quinzaine, le relèvement du plafond de la dette américaine et la décision de l’Arabie saoudite de réduire sa production d’un million de barils par jour à partir de juillet ont soutenus les prix du pétrole. Toutefois, l’impact sur les prix du mazout est resté modéré, faisant passer le prix au litre de mazout standard de 0,81 à 0,85 euros. Le prix est revenu à 0,82 euros à la mi-juin. Les inquiétudes concernant la reprise économique mondiale prenant le dessus sur toute autre considération.
Durant la deuxième quinzaine, les prix du mazout rebondissent à nouveau. En cause, l’annonce de la banque centrale chinoise de réduire son taux directeur à court terme en vue de soutenir son économie. Le pays étant le premier importateur mondiale, une hausse de la demande dans le pays fait grimper les cours.
Les prix sont repartis à la baisse en fin de mois, les craintes de récession ont été ravivées par la décision de plusieurs pays d’augmenter leur taux d’intérêt pour contrer l’inflation.
Juillet
Le prix du mazout augmente de 14% : en juillet, le prix du litre de mazout est passé de 0,85 à 0,99 euros. Alors que les stocks de brut aux USA s’amenuisent, l’Agence américaine d’Information du l’Énergie (AIE) envisage un déséquilibre entre l’offre et la demande. Tandis que la demande augmente aux USA et dans les pays émergents de l’Asie, l’Arabie Saoudite et la Russie prolongent leur réduction de production et d’exportation jusqu’au mois d’août.
Août
Le prix du mazout repasse la barre symbolique de 1 euro le litre : le mois dernier, le prix du mazout a poursuivi son ascension passant le barre de 1000 euros pour 1000 litres le premier août et atteignait 1087 euros en fin de mois. Les coupes de production des pays exportateurs de pétrole de l’OPEP+ pèsent lourd dans l’équilibre entre l’offre et la demande et encore plus avec l’annonce d’une nouvelle prolongation des baisses d’exportations de l’Arabie Saoudite et de la Russie pour le mois de septembre.
Quels sont les grands enjeux qui continueront d’impacter les prix à la hausse ou à la baisse pour le reste de l’année?
Pour acheter son mazout au meilleur prix dans le courant du quatrième trimestre 2023, il vous faudra suivre l’actualité internationale et observer son impact sur le cours du pétrole Brent. Voici quelques points d’actualité à suivre de près :
- Toute annonce d’augmentation ou de diminution de la production par les pays exportateurs de pétrole : le marché reste principalement tendu par le déséquilibre actuel entre l’offre et la demande. L’apport de nouveaux stocks de pétrole donnerait une bouffée d’air frais au marché et tirerait les prix vers le bas. Toutefois, les membres de l’OPEP+ semblent bien décidés à continuer de fermer le robinet pour maintenir des prix élevés.
- La publication des rapports de croissance économique : cette année a été marquée par un risque de récession économique mondiale. Ce ralentissement de la demande a eu pour effet de lester le prix du pétrole. À l’inverse, si un pays, comme les États-Unis par exemple, montre des signes de croissance alors la demande s’en retrouverait renforcée et avec elle le prix du baril.
- L’évolution de la reprise économique en Chine : le pays est le premier importateur de pétrole au monde et en est également le 2e plus grand consommateur. L’évolution de sa demande a un impact important sur les prix.
- L’évolution du dollar : la plupart des matières premières sont négociées en dollar. Par conséquent, pour les pays dont la monnaie n’est pas le dollar, plus le dollar se renforce, plus les matières premières sont chères.
- L’OPEP+ : Le cartel des pays producteurs de pétrole statue chaque mois sur les volumes de production du mois suivant. Jusque quand l’organisation continuera-t-elle à mener sa politique de limitation de l’offre? Une libération des volumes de production permettrait de baisser les prix du pétrole et par conséquent du mazout de chauffage dans notre pays.
Quand le prix du mazout va-t-il baisser ?
Vous l’aurez compris, il est très compliqué de se risquer à répondre à cette question ! Le marché du pétrole, qui influence actuellement le prix du mazout pour plus de 70% de son prix, est très volatile. Cela signifie que les variations de prix à la hausse comme à la baisse sont quotidiennes. Néanmoins, il est possible de maximiser ses chances d’obtenir son mazout au meilleur prix ! Suivez le guide :
- S’informer sur l’actualité internationale : comme expliqué au point précédent, l’actualité internationale impacte le cours du pétrole.
- Surveiller le cours du pétrole Brent : suite à certains événements sur le plan géopolitique ou économique, le cours du pétrole sera impacté à la hausse ou à la baisse.
- Suivre l’évolution du prix officiel du mazout en Belgique : les prix maximums du mazout en Belgique suivent la tendance du cours du pétrole dans les jours à venir.
- Se tenir prêt à passer une commande : les informations vous permettent d’anticiper une future baisse des prix du mazout ? Vérifiez la quantité disponible dans votre cuve. L’idée est de commander la plus grande quantité possible pour profiter d’un meilleur tarif. Vous obtenez un bon tarif au-delà de 1000 litres et le meilleur tarif au-delà de 2000 litres. N’attendez tout de même pas le dernier moment au risque de devoir commander votre mazout en urgence avec les frais supplémentaires que cela engendre ainsi que le risque de pomper les résidus présents au fond de votre citerne pouvant encrasser et mettre en panne votre installation. Ensuite, il ne vous reste plus qu’à vous informer des prochains achats groupés de mazout de Groupasol pour obtenir une belle réduction supplémentaire !
Bon à savoir :
Un nouvel achat groupé a lieu ce week-end ! Inscrivez-vous gratuitement à l’action pour être tenu informé des prix négociés avec les fournisseurs pour votre prochaine commande de mazout.
Pour aller plus loin :
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