Remplacer le mazout par des combustibles pauvres en carbone : pour qui ? Pour quand ?

Remplacer le mazout par des combustibles pauvres en carbone : pour qui ? Pour quand ?

Pour atteindre l'objectif de neutralité carbone en Europe d'ici 2050, il est essentiel de remplacer les combustibles fossiles par des alternatives plus respectueuses de l'environnement. C'est dans ce contexte que se développent depuis plusieurs années des combustibles liquides renouvelables et pauvres en carbone qui pourraient, à terme, remplacer le mazout de chauffage. À qui sont destinés ces nouveaux combustibles ? Quand pourront-ils être utilisés ?

Remplacer le mazout par d’autres combustibles

En Belgique, on estime qu’un Belge sur trois et qu’un Wallon sur deux font le choix du mazout. Mais en tant que combustible fossile, le mazout de chauffage est un important émetteur de CO2.

Notre pays doit tenir ses engagement envers la transition énergétique planifiée par l’Europe. C’est dans ce cadre que le politique a choisi d’interdire en Flandre l’installation et le remplacement des chaudière au mazout depuis 2021 et que les mesure équivalentes entreront en vigueur progressivement à partir de 2025 en Wallonie.

Plutôt que d’interdire les installations aux mazout, ne pourrait-on pas développer des combustibles renouvelable et pauvre en carbone que nous pourrions utiliser dans nos installations existantes ? C’est en tout cas la mission que s’est donnée la recherche et l’industrie pétrolière.

Qu'est-ce qu'un combustible liquide renouvelable pauvre en carbone?

Il s'agit de carburants liquides issus de matières premières renouvelables, tels que les huiles végétales, les graisses animales ou les algues. Ces carburants ont des propriétés similaires à celles du mazout, mais avec une empreinte carbone nettement inférieure.

Vous souhaitez en savoir plus sur l’EMAG, le HVO, les e-fuels et les autres combustibles renouvelables ? Nous vous en parlions dans ces article :

Si les combustibles pauvres en carbone existent, qu’attendons-nous?

Selon Informazout, les producteurs, les distributeurs et les consommateurs de combustibles sont prêts à passer aux alternatives pauvres en carbone. Les installations existantes peuvent déjà accueillir ces nouveaux combustibles. Toutefois, l'introduction de ces combustibles est bloquée par le gouvernement qui doit mettre en place des normes, des certifications et des autorisations nécessaires pour les mettre sur le marché.

L'introduction de ces combustibles pourrait permettre de prolonger la durabilité des installations de chauffage actuellement présentes dans les habitations des Belges.

« Avec des incitants fiscaux, le gouvernement pourrait donner un coup d’accélérateur à l’introduction des combustibles liquides pauvres en carbone. Les consommateurs devraient pouvoir bénéficier de ce soutien vu que les combustibles pauvres en carbone émettent moins de CO2 que leur équivalent fossile. Mais actuellement, rien ne se passe. C’est dommage car une TVA ainsi que des accises moins élevées auraient un effet particulièrement intéressant sur les prix. La demande et les volumes devraient alors augmenter. Et les coûts de production devraient diminuer en conséquence. Aujourd'hui, les coûts de production des combustibles liquides pauvres en carbone sont encore élevés, car les investissements importants dans la technologie et les infrastructures ne sont pas compensés par des volumes trop faibles. » (Source Informazout)

La transition énergétique, c’est quoi?

La transition énergétique est un objectif fixé par l’Europe visant à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Pour y parvenir, plusieurs plans d’actions ont été mis en place, tels que le Green Deal en 2019, les « Objectifs pour 2030 »visant à réduire de 55% les émissions de gaz à effet de serre par rapport aux niveaux de 1990 ou le « Fit for 55 » en 2021. C’est d’ailleurs dans ce dernier plan qu’à été annoncé une mesure importante : tous les véhicules neufs devront être zéro émission dès 2035.

Remplacer le mazout par des combustibles pauvres en carbone est une mesure clé pour la transition énergétique. Les alternatives existent et le marché est prêt à les accueillir, mais il est nécessaire que le gouvernement mette en place les conditions nécessaires pour leur commercialisation.

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