Contre l'interdiction des chaudières au mazout après 2024 en Wallonie

Contre l'interdiction des chaudières au mazout après 2024 en Wallonie

La Fédération belge des Négociants en Combustibles et Carburants consulte actuellement les ministres concernés par la réforme du Plan Air Climat Énergie en Wallonie. Ce plan prévoit notamment l'interdiction de la vente des chaudières aux combustibles liquides en 2024, ce qui aura des conséquences lourdes pour les Wallons qui se chauffent encore au mazout. La Fédération s'oppose à cette interdiction stricte et propose une transition progressive vers des combustibles liquides renouvelables.

Alerter sur les conséquences du Plan Air Climat Énergie

Le 16 décembre 2022, le Plan Air Climat Énergie a été adopté en première lecture par le gouvernement wallon. Ce plan de 198 pages prévoit notamment l’interdiction en 2024 de la vente des chaudières aux combustibles liquides.

La Fédération dénonce le manque de réalisme et de connaissances de la technologie actuelle et plaide plutôt pour l'amélioration des chaudières aux combustibles liquides comme le mazout. Elle rencontre actuellement les ministres compétents pour discuter de cette réforme. Après Willy Borsus, Phillipe Henry et Christophe Collignon, c’est au tour de Christie Morreale d’être consultée ce jeudi.

Une transition plutôt qu’une interdiction

En cas d'interdiction stricte des chaudières au mazout, les Wallons devront se tourner vers des installations alternatives pour le chauffage et l'eau chaude sanitaire :

  • Si vous avez accès au réseau, une chaudière au gaz naturel ;
  • Une pompe à chaleur ;
  • Un chaudière ou un poêle au pellets ou au bois ;
  • La combinaison avec un chauffe eau solaire ;
  • Le raccordement à un réseau de chaleur.

La Fédération des distributeurs de combustibles et de carburants plaide plutôt pour une transition progressive vers des combustibles liquides renouvelables, intégrant l’accompagnement du citoyen.

De nouveaux combustibles, tels que les e-fuels ou le HVO, ont été développés ces dernières années et offrent plus de 90% de réduction de CO² par rapport au mazout traditionnel. Au lieu d'une interdiction stricte, la Fédération propose une prolongation de la vente de chaudière après 2024 pour permettre la transition vers ces combustibles renouvelables. En cas de remplacement, elle propose également la possibilité d’imposer l’installation d’une chaudière de nouvelle génération. En effet, les chaudières à condensation consomment 47% de moins qu’une ancienne chaudière.

Au terme de cette tournée de visites dans les cabinets ministériels, la Fédération espère une adaptation du plan du ministre Henry avant son adoption en deuxième lecture.

Source : SudInfo

Blog