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Le prix du mazout va-t-il baisser ou augmenter en Belgique ?

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  •   Temps de lecture : 4 minutes
  •   Date de publication : 24 mai 2022
  •   Date de mise à jour : 14 décembre 2023

Le cours du pétrole est en chute libre ces derniers jours et tire naturellement avec lui le prix du mazout de chauffage en Belgique. Est-ce que le prix du mazout va continuer de baisser ? Est-ce le bon moment de commander ? 
 

Quel sera le prix du mazout dans les prochains jours ?   

Ce jeudi 14 décembre 2023, le prix maximum du mazout standard (gasoil de chauffage 50S) s'élève à 916,3 euros pour 1000 litres, ce qui représente une baisse de 32,3 euros par rapport au jour précédent et de plus de 83,6 euros depuis le début du mois. C’est aussi son plus bas niveau depuis fin juillet !

Le prix officiel du mazout en Belgique était pourtant bien reparti à la hausse, dépassant les 1,80 euros le litre (pour une quantité de 1000 litres de mazout standard) fin septembre. Mais depuis lors le prix du mazout a chuté de plus de 22 %.

Les prix maximums en Belgique sont dictés par le SPF Économie qui publie chaque jour les prix officiels du mazout. Ce prix officiel dépend lui-même de l’évolution du cours du pétrole sur les marchés internationaux, notamment. Alors comment expliquer cette baisse du prix du mazout qui se rapproche des 0,90 euros le litre ?  Pouvons-nous espérer un retour du prix du mazout dans les 0,80 euros le litre ? Faut-il commander maintenant pour profiter de la baisse momentanée ou vaut-il mieux attendre encore un peu ?

Au moment d’écrire ces lignes, le prix du baril a chuté à 73 dollars, soit de 25% depuis son plus haut niveau atteint fin septembre où il avait frôlé les 100 dollars le baril. Cette diminution du prix du baril est principalement causée par les facteurs suivants : 

La production de pétrole aux États-Unis est à son niveau record. Leur politique de production vient contrer celle de l'OPEP+ qui, de son côté, ferme le robinet depuis plusieurs mois afin de maintenir le prix du baril au-dessus des 80 dollars. Avec un prix du baril à 73 dollar ce jour, l'objectif n'est clairement pas atteint. 

Toujours aux USA , l'inflation ne ralentit pas aussi facilement qu'espéré. Le ralentissement actuel de l'inflation n'est pas assez suffisant pour que la Réserve fédérale américaine (la Fed) n'envisage une baisse des taux synonyme de relance économique pour le pays.

Du côté de la deuxième économie mondiale, la Chine, la déflation s'accélère malgré la baisse du prix des énergies et de l'alimentation. Cette tendance témoigne d’une baisse de la croissance économique et donc de la demande dans le pays.

Les prix sont également tirés vers le bas pour la météo. Une période prolongée de températures douces est annoncée sur l'Europe. Cette prévision a pour effet de baisser le prix du gaz naturel et des produits dérivés du pétrole comme le mazout de chauffage.

Ces différentes annonces ont secoué le marché et fait chûter les cours jusqu’à leur plus bas niveau depuis le mois de juin.

Sur base de ces indicateurs et en l’absence d’éléments nouveaux, la tendance du cours du pétrole pour les prochains jours devrait tendre à la baisse. Le prix du mazout en Belgique suivant la tendance du prix du baril, il devrait également baisser dans les jours à venir. Toutefois, le cours de l’or noir reste marqué par de fortes variations de prix, la tendance peut donc très rapidement s’inverser à la lumière de nouveaux éléments venant perturber le marché.


D’autres éléments peuvent encore inverser la situation

L'Opep+ l'annonçait en septembre dernier, l'offre de pétrole dans le monde reste déficitaire de plus de 3 millions de baril par jour. Et le cartel des pays producteurs de pétrole et leurs alliés semblent bien décidés à maintenir la situation en l'état. La Russie et l'Arabie saoudite ont annoncé début du mois que les réductions volontaires de productions continueraient dans le courant du premier trimestre 2024. Le marché reste donc sous tension. Toute annonce d'accroissement de la demande amènera une augmentation directe du prix du baril.

En cas de nouvelle vague de froid, le prix des énergies augmentera certainement.
 

Quelles sont les prévisions d’évolution du prix du mazout en 2023 ?     

La tendance du prix du mazout en 2023


La tendance du prix du mazout en 2023

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L’année 2023 a été marquée par les événements suivants :

 

Janvier

La tendance du prix du mazout était haussière : Après quelques jours d'hésitation, les cours sont finalement repartis à la hausse. En janvier, la Chine a mis fin à sa politique zéro Covid, ce qui a eu un impact significatif sur le marché du pétrole. Étant le 12e consommateur mondial de pétrole, cette annonce indiquait que la reprise économique, ainsi que la consommation de brut, allaient s'accélérer. De plus, la valeur du dollar a commencé à baisser, ce qui a stimulé les commandes de pétrole pour les pays utilisant d'autres devises. En effet, un dollar moins cher se traduit par un pétrole moins cher. Enfin, la Russie a réagi au plafonnement des prix du pétrole russe décidé par les pays membres du G7. Le Kremlin a décidé d'interdire les exportations de brut à partir du 1er février envers les pays qui ont imposé ce plafonnement tarifaire.

 

Février

Le pétrole baisse et puis rebondit  : Le prix officiel du mazout a connu une baisse significative, passant de 1000,4 € à 893 € pour 1000 litres de mazout standard. Sur le plan international, cette tendance baissière a été soutenue par deux facteurs majeurs. Premièrement, la décision d'augmenter les stocks commerciaux de brut aux États-Unis. Deuxièmement, les États-Unis ont choisi de vendre une partie de leur réserve stratégique de pétrole. Malheureusement, cette baisse de prix a été de courte durée. Le cours de l'or noir a rapidement rebondi. D'une part, suite aux tremblements de terre en Turquie et en Syrie. D'autre part, l'Union européenne a mis en application son embargo sur le pétrole brut russe importé par voie maritime, ce qui a également contribué à la hausse des prix du pétrole.

Mars

Malgré quelques remous, le prix du mazout baisse : La première semaine a connu une hausse des prix, soutenue par l'interdiction d'importer du brut russe et les espoirs des investisseurs pétroliers quant à une reprise de la demande chinoise. Cependant, la deuxième semaine a été marquée par des craintes de récessions en Europe et aux États-Unis, ainsi que par les résultats mitigés de la reprise économique en Chine, ce qui a entraîné une baisse des cours. Le prix du pétrole a frôlé les 70 $ le baril après l'annonce d'une possible crise bancaire avec la déclaration de faillite de la Silicon Valley Bank et le rachat du Crédit Suisse par sa rivale UBS. En conséquence, le prix du baril a atteint son niveau le plus bas depuis décembre 2021. Cependant, la tendance s'est inversée en fin de mois suite à l'annonce de la Russie de réduire volontairement sa production de 500 000 barils par jour jusqu'à la fin juin. 

Avril

L'OPEP+ décide de réduire sa production: Le 3 avril dernier, le prix du baril a connu une envolée suite à la décision prise par plusieurs pays membres de l'OPEP+ de réduire leur niveau de production jusqu'à la fin de l'année. Cette décision a eu un impact significatif sur les cours du pétrole. La Russie a également changé de position et a décidé de prolonger sa réduction de production de 500 000 barils par jour, non plus jusqu'à la fin de juin, mais jusqu'à la fin de l'année. Cependant, la pression sur les cours s'est rapidement dissipée. Les inquiétudes concernant la reprise de la demande mondiale ont repris le dessus. En fin de mois, le prix du baril a retrouvé son niveau atteint avant l'annonce de l'OPEP+. 
 

Mai

Le pétrole volatil, le mazout en hausse : le mois de mai a commencé avec une bonne nouvelle. Durant la première semaine, le prix officiel du mazout perdait 33 euros sur 1000 litres. Cependant, depuis lors, il est en augmentation constante, passant de 763 euros à 835 euros le 26 mai. Cette hausse est influencée par plusieurs facteurs sur la scène internationale. Tout d'abord, la publication en début de mois de résultats exceptionnels en matière de création d'emplois aux États-Unis a eu un impact significatif. La solidité de la demande aux États-Unis a également contribué à cette tendance haussière. En outre, l'affaiblissement du dollar a stimulé les commandes provenant de pays utilisant d'autres devises.
 

Juin

Le prix du mazout bondit à 2 reprises mais ne décolle pas : au cours de la première quinzaine, le relèvement du plafond de la dette américaine et la décision de l’Arabie saoudite de réduire sa production d’un million de barils par jour à partir de juillet ont soutenus les prix du pétrole.  Toutefois, l’impact sur les prix du mazout est resté modéré, faisant passer le prix au litre de mazout standard de 0,81 à 0,85 euros. Le prix est revenu à 0,82 euros à la mi-juin. Les inquiétudes concernant la reprise économique mondiale prenant le dessus sur toute autre considération. 

Durant la deuxième quinzaine, les prix du mazout rebondissent à nouveau. En cause, l’annonce de la banque centrale chinoise de réduire son taux directeur à court terme en vue de soutenir son économie. Le pays étant le premier importateur mondiale, une hausse de la demande dans le pays fait grimper les cours.

Les prix sont repartis à la baisse en fin de mois, les craintes de récession ont été  ravivées par la décision de plusieurs pays d’augmenter leur taux d’intérêt pour contrer l’inflation.

 

Juillet

Le prix du mazout augmente de 14% : en juillet, le prix du litre de mazout est passé de 0,85 à 0,99 euros. Alors que les stocks de brut aux USA s’amenuisent, l’Agence américaine d’Information du l’Énergie (AIE) envisage un déséquilibre entre l’offre et la demande. Tandis que la demande augmente aux USA et dans les pays émergents de l’Asie, l’Arabie Saoudite et la Russie prolongent leur réduction de production et d’exportation jusqu’au mois d’août.

 

Août 

Le prix du mazout repasse la barre symbolique de 1 euro le litre :  en août, le prix du mazout a poursuivi son ascension passant le barre de 1000 euros pour 1000 litres le premier août et atteignait 1087 euros en fin de mois. Les coupes de production des pays exportateurs de pétrole de l’OPEP+ pèsent lourd dans l’équilibre entre l’offre et la demande et encore plus avec l’annonce d’une nouvelle prolongation des baisses d’exportations de l’Arabie Saoudite et de la Russie pour le mois de septembre.
 

Septembre 

Le mazout est au plus haut : après une chute de plus de 50€ en tout début de mois, le prix maximum du mazout est monté en flèche pour battre son record de 2023 avec plus de 1 180 euros les 1000 litres de mazout standard. Les prix ont été soutenus par l'annonce de l'Arabie saoudite et de la Russie de prolonger leur coupe de production jusqu'à la fin de l'année.

 

Octobre

Les prix évoluent en dents de scie : après avoir perdu plus de 100 € les 1000 litres en début de mois, le prix officiel du mazout est très vite remonté et est resté plutôt hésitant ensuite. Le cours du pétrole est resté tiraillé entre, d'un coté, la hausse des tensions géopolitiques suite à l'attaque du Hamas en Israël avec la possibilité d'une extension du conflit au Moyen-Orient et, d'un autre coté, les perspectives peu réjouissantes du développement économique mondial. 
 

Novembre

La tendance à la baisse se confirme : Malgré les nombreux rebonds du prix du mazout, le prix officiel repasse sous la barre symbolique de 1 euro le litre durant la première quinzaine. Le cours de l'or noir reste plus que jamais plombé par une économie mondiale morose et des taux élevés en Europe.
 
 
Quels sont les grands enjeux qui continueront d’impacter les prix à la hausse ou à la baisse pour 2024?   
Pour acheter son mazout au meilleur prix en 2024, il vous faudra suivre l’actualité internationale et observer son impact sur le cours du pétrole Brent. Voici quelques points d’actualité à suivre de près :
  1. Toute annonce d’augmentation ou de diminution de la production par les pays exportateurs de pétrole :  le marché reste principalement tendu par le déséquilibre actuel entre l’offre et la demande. L’apport de nouveaux stocks de pétrole donnerait une bouffée d’air frais au marché et tirerait les prix vers le bas. Toutefois, les membres de l’OPEP+ semblent bien décidés à continuer de fermer le robinet pour maintenir des prix élevés.
  2. La publication des rapports de croissance économique : cette année a été marquée par un risque de récession économique mondiale. Ce ralentissement de la demande a eu pour effet de lester le prix du pétrole. À l’inverse, si un pays, comme les États-Unis par exemple, montre des signes de croissance alors la demande s’en retrouverait renforcée et avec elle le prix du baril. 
  3. L’évolution de la reprise économique en Chine : le pays est le premier importateur de pétrole au monde et en est également le 2e plus grand consommateur. L’évolution de sa demande a un impact important sur les prix.
  4. L’évolution du dollar : la plupart des matières premières sont négociées en dollar. Par conséquent, pour les pays dont la monnaie n’est pas le dollar, plus le dollar se renforce, plus les matières premières sont chères.
  5. L’OPEP+ : Le cartel des pays producteurs de pétrole statue chaque mois sur les volumes de production du mois suivant. Jusque quand l’organisation continuera-t-elle à mener sa politique de limitation de l’offre? Une libération des volumes de production permettrait de baisser les prix du pétrole et par conséquent du mazout de chauffage dans notre pays.
 
Quand le prix du mazout va-t-il baisser ?  
Vous l’aurez compris, il est très compliqué de se risquer à répondre à cette question ! Le marché du pétrole, qui influence actuellement le prix du mazout pour plus de 70% de son prix, est très volatile. Cela signifie que les variations de prix à la hausse comme à la baisse sont quotidiennes. Néanmoins, il est possible de maximiser ses chances d’obtenir son mazout au meilleur prix ! Suivez le guide :
  1. S’informer sur l’actualité internationale : comme expliqué au point précédent, l’actualité internationale impacte le cours du pétrole.
  2. Surveiller le cours du pétrole Brent : suite à certains événements sur le plan géopolitique ou économique, le cours du pétrole sera impacté à la hausse ou à la baisse.
  3. Suivre l’évolution du prix officiel du mazout en Belgique : les prix maximums du mazout en Belgique suivent la tendance du cours du pétrole dans les jours à venir.
  4. Se tenir prêt à passer une commande : les informations vous permettent d’anticiper une future baisse des prix du mazout ? Vérifiez la quantité disponible dans votre cuve. L’idée est de commander la plus grande quantité possible pour profiter d’un meilleur tarif. Vous obtenez un bon tarif au-delà de 1000 litres et le meilleur tarif au-delà de 2000 litres. N’attendez tout de même pas le dernier moment au risque de devoir commander votre mazout en urgence avec les frais supplémentaires que cela engendre ainsi que le risque de pomper les résidus présents au fond de votre citerne pouvant encrasser et mettre en panne votre installation. Ensuite, il ne vous reste plus qu’à vous informer des prochains achats groupés de mazout de Groupasol pour obtenir une belle réduction supplémentaire !
 
 
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Pour aller plus loin :
 
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