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Les 20 commandements du chauffage au bois

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Faire tourner son chauffage central en 2022 est presqu’un luxe ! Alors pour préserver ses finances, le Belge est contraint de chauffer au strict nécessaire. Si vous jouissez d’un foyer au bois, votre stock est certainement mis à contribution dans l’attente d’une baisse des prix du mazout, du gaz ou de l’électricité. La gestion d’un feu de bois ne s’improvise pas pour autant. Êtes-vous un pro du chauffage au bois ? Voici les 20 commandements du professionnel du bois de chauffage :

 

La campagne « La Maîtrise du feu » 2022

La campagne « La Maîtrise du feu » fait son retour pour la saison de chauffage 2022. Cette campagne de sensibilisation pilotée par Valbiom et financée par l’Agence wallonne de l’air et de climat (AWAC) a pour mission d’informer sur les bonnes pratiques à mettre en œuvre pour un chauffage au bois économique, sain, écologique et sûr. Parmi les points clés, les questions du choix du matériel, de la qualité du bois, du rythme d’alimentation du foyer et des entretiens sont abordées.

 

La campagne a 3 objectifs :

  1. Augmenter l’efficacité de la combustion ;
  2. Réduire les émissions de particules fines et  des autres polluants atmosphériques ;
  3. Améliorer le confort de l’utilisateur.

Retrouvez toutes les informations sur la campagne « La Maîtrise du feu » : https://www.lamaitrisedufeu.be

 

Les 20 commandements

 
  1. Un appareil adapté à ton mode de vie, tu choisiras

Préférez-vous une chaleur durable et douce ou rapide et intense ? Quelles pièces sont à chauffer ? Quel est le volume total à chauffer ? Les réponses à ces questions permettent de déterminer le type de foyer à bois idéal pour vous. Pour une chaleur douce et un confort durable, un poêle de masse est préférable, par exemple.

Il y a aussi la question de la puissance de l’appareil. Celle-ci se calcule en fonction de vos besoins et de l’espace à chauffer. Avec un foyer à bois trop puissant, vous pourriez être tenté d’en réduire quelque peu l’apport en air pour qu’il produise moins de chaleur. Toutefois ceci entraînera une mauvaise combustion et avec elle un encrassement et des pollutions.

 
  1. Du neuf plutôt que de l’ancien, tu installeras

Acheter un vieux poêle d’occasion n’est pas forcément la solution la plus économique. Le rendement d’un ancien poêle n’atteint pas les 50%, notamment en raison de l’absence d’arrivée d’air secondaire sur l’installation. Par conséquent, il consomme plus de bois et rejette plus de pollution. Les installations modernes, quant à elles, profitent d’un rendement de 75 à 90%. Elles respectent par ailleurs les nouvelles normes environnementales qui sont plus strictes qu’auparavant.

 
  1. D’une bonne arrivée d’air, ton poêle nécessitera

Le poêle a besoin de bois et d’oxygène ! Pour éviter que l’air froid extérieur ne refroidisse la maison, préférez une arrivée d’air avec une connexion étanche entre le poêle et l’extérieur. Cela peut être le vide ventilé de la maison, par exemple.
Faites appel à un professionnel pour votre installation au bois. Il saura vous conseiller au mieux pour votre habitation.

 
  1. Avec une bonne cheminée, les ennuis, tu éviteras

La conduite de sortie des fumées est tout aussi importante que la conduite d’arrivée d’air. Le rôle de la cheminée est d’assurer un bon tirage et une bonne évacuation des gaz.
Si vous vous demandiez ce que cela signifie, le tirage est le fait de déplacer les gaz de combustion, les fumées, du bas vers le haut de la cheminée. Ce phénomène assure le renouvellement de l’air dont le feu a besoin.
La cheminée doit être placée par un professionnel ! Il sera attentif à éviter les coudes dans le conduit et s’assurera de la bonne isolation de la cheminée pour éviter la condensation des fumées qui viendrait l’encrasser avec le temps.

 
  1. À la lettre, les conseils du fabricant, tu appliqueras

Connaissez-vous les recommandations d’utilisation et d’entretien du fabricant de votre appareil ? S’il vous avait fourni un document au moment de l’installation, prenez le temps de le lire. Avec la modernisation des systèmes, leurs modes d’utilisation sont de plus en plus précis. Suivre les recommandations du fabricant, c’est garantir un bon rendement et préserver son installation.

 
  1. Dans ton foyer, aucun autre combustible, tu brûleras

Il vous viendrait à l’idée de mettre du diesel dans une voiture à essence ? Non, à moins d’être distrait…
Dans votre poêle à bois, c’est la même chose. On n’y met pas n’importe quoi. On ne brûle pas des vieux meubles, des planches ou tout autre bois traité avec un quelconque produit chimique. Pour ce qui est du plastique et des autres déchets ménagers, c’est pareil !
Pourquoi ? Parce que ça brûle mal, cela encrasse votre installation et rejette une grosse pollution qui est toxique tant pour vous que pour la nature.

 
  1. Du bois labellisé et local, tu privilégieras

Le meilleur bois, c’est le bois non traité issu d’une forêt durable. Une forêt gérée durablement garantit qu’un arbre est replanté une fois le précédent coupé.
Pour vous guider dans votre achat responsable, il existe des labels. Pour choisir du bois issu de forêts durables, il y a les labels FSC et PEFC.
Ensuite, pour choisir du bois de proximité, il y a le label « Bois Local ».  Opter pour la proximité c’est réduire les pollutions dues au transport.

 
  1. Jusqu’à ce que le bois soit sec, tu patienteras

Le feu et l’eau ne sont pas amis, mais ça vous étiez au courant !
Donc pour votre poêle, employez du bois sec. Un bois est considéré comme sec quand son taux d’humidité est en-dessous de 18%.  Le bois brûle mieux et produit moins de pollution.
Si vous avez du bois fraîchement coupé, il est conseillé de le fendre et de le stocker dans un espace à l’abri et bien ventilé durant deux ans.

 
  1. Du bois aux bonnes dimensions, tu utiliseras

Pour quelle dimension de bûches votre appareil est-il prévu ? Vous ne le savez pas ? Contactez votre installateur !
Sur le marché, vous trouverez des bûches de 25, 31, 33 ou 50 cm.
La taille des bûches importe pour l’efficacité du poêle.

 
  1. Les allume-feux naturels, tu préfèreras

Vous utilisez du papier journal pour allumer votre feu ? On arrête tout de suite ! On ne démarre pas un feu avec du papier imbibé d’encre et de produits chimiques. En brûlant, ils émettent des composés toxiques.
Utilisez des allume-feux naturels, disponibles sur le marché ou que vous composez vous-même à partir de petits bois.

 
  1. La technique de l’allumage inversé, tu apprendras

L’humanité a appris à créer le feu il y a des milliers d’années et elle continue d’innover dans le domaine !
Allumer son feu par le haut permet de réduire les émissions de particules au moment de l’allumage. Pour ce faire, commencez par placer les bûches. Par-dessus, placez les bûchettes, les petits bois et les allume-feux. Vous verrez, ça brule très bien.

 
  1. D’alimenter ton feu, tu ne te précipiteras pas

On remplit le foyer ni trop, ni trop peu ! Pour une combustion optimale, remplissez le foyer aux deux tiers.
Ensuite, inutile de se précipiter ! Attendez qu’il reste un tapis de braises bien chaudes pour le recharger.
Si vous ajoutez des bûches trop tôt, vous augmentez l’émission de pollutions.

 
  1. De refermer la porte du foyer, tu ne traîneras pas

Pour réduire l’émission des gaz dans l’air de votre habitation et pour gagner en consommation, préparez votre bois à l’avance. Au moment de recharger votre foyer en bois, gardez vos bûches sous la main afin de refermer la porte rapidement.

 
  1. Les parois du foyer, les bois ne toucheront pas

Pour garder votre foyer propre et en limiter la formation de dépôts, votre bois ne doit pas toucher les parois !

 
  1. L’utilisation d’un feu ouvert tu proscriras

Un feu ouvert, est-ce une bonne idée ? Pas du tout ! Le feu ouvert aspire l’air de la pièce à la manière d’un aspirateur. L’air chaud produit par le feu est évacué par la cheminée et l’air de la pièce est remplacé par l’air froid de l’extérieur.
De plus, qui dit feu ouvert dit risque de projections de braises dit risque d’incendie.

 
  1. Tenter de réduire la puissance du foyer, tu n’essaieras pas

Votre feu produit une chaleur trop intense ? Surtout ne réduisez pas l’arrivée d’air pour tenter de l’étouffer. Cela augmente la pollution et produit de la suie.

 
  1. Un feu en continu, tu banniras

Non, on ne met pas une bûche pour la nuit en réduisant l’arrivée d’air au minimum pour la faire durer le plus longtemps possible. Plus la combustion est lente, plus il y a de pollution et de dépôts. C’est un risque important de feu de cheminée !

 
  1. Au réglage de l’alimentation en air, tu veilleras

Si vous avez lu les commandements précédents, vous l’aurez compris. L’oxygène apporté par l’air est indispensable pour une combustion optimale. Avec trop peu d’air, la combustion est mauvaise et les pollutions sont élevées. Les appareils modernes sont dotés d’arrivées d’air réparties dans le foyer pour améliorer la qualité de la combustion.

 
  1. Une fois le feu éteint, l’arrivée d’air, tu fermeras

On la dit, le rôle de la cheminée est de tirer l’air et les gaz vers le haut. C’est pourquoi il faut penser à fermer l’arrivée d’air du foyer au bois une fois le feu et les braises complètement éteints ! Sinon, la cheminée continuera de tirer l’air chaud de la maison vers le haut et ce dernier sera remplacé par de l’air plus froid venant de l’extérieur.

 
  1. Entretien annuel et nettoyage régulier, tu effectueras

Pour maintenir son rendement, ses performances, débarrassez votre foyer des dépôts de cendre aussi souvent que nécessaire. Faites également réaliser par un professionnel le ramonage de la cheminée pour préserver votre habitation des risques de feu de cheminée.

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